Stridulations polyphoniques.
Juin étant terminé maintenant, vous pourrez voir les résultats sur le blog Le retour du flying bum. Place maintenant à juillet qui nous apporte un nouvel hébergeur et de nouvelles propositions d’écriture.
C’est cette fois Toulopera qui nous accueille et ses souhaits sont les suivants:
Je vais vous proposer d’écrire un texte en sept parties, dont chacune d’elles devra commencer par une note de musique, dans l’ordre composé par Guido d’Arezzo en 1050.
Si ça peut vous aider, voici le texte latin écrit par Guido pour nous permettre de retenir le nom des notes :
« UT queant laxis / Pour que puissent
« REsonare fibris / résonner des cordes
« MIra gestorum / détendues de nos lèvres
« FAmili tuorum, / les merveilles de tes actions,
« SOLve polluti / ôte le péché,
« LAbii reatum, / de ton impur serviteur,
« Sancte Iohannes. / ô Saint Jean.
Donc, si vous voulez remplacer le DO par un UT, vous avez toute liberté de le faire. Comme petite contrainte supplémentaire, je vous demanderai d’employer quelques termes musicaux simples, tels que silence, soupir, croche ou ouverture et portée.
Il n’y a pas d’autre contrainte, sinon celle de nous surprendre et de nous faire sourire. Votre texte pourra être un poème, une nouvelle, une recette de cuisine… Ce que vous aurez envie d’écrire, en bref.
Dorothée peinée de n’être plus admirée
Misérables étaient ses journées sur le sofa
Solder ses tarifs la fit tomber en Scylla
Signal que la cigale ne ferait plus la bête à deux dos.
Dodelinant des antennes sur un rythme guilleret
Mijotai sa reconversion et s’esclaffa
Solfégique je suis ! Chanta a cappella
Si bien que ce tempo mezzo crescendo
Domestiqua un criquet bien calibré
Mignonne fut la cadence qui ébouriffa
Solaçant les deux amants sans blabla
Siphonnés par une rumba d’afficionado
Dorénavant la belle chaque jour est honorée
Midinette requinquée, des ragots se rebiffa
Solipsiste face aux quolibets, se goinfra de chocolat
Sifflotant air d’opéra, affinant tessiture et libido
Dommage pour vipère de jalousie poudrée
Mièvre dans un smurf inutile, de dépit sniffa
Solitaire, sans orphéon ni accordéon, ni bamboula
Sinistrée dans sa mélodie avec un fado pour but.
Brava Marie-Jo, bravissima !
Merci Jean-Louis, je n’ai retenu de ta consigne que s’amuser sur les 7 notes et dans l’ordre 🙂
Mince! ça manquait encore de contraintes, cette affaire, apparemment 😉
Bravo!
Merci Adrienne de votre lecture. Oui je me suis un peu compliquée la tâche 🙂
Hello Marie-Josée,
Ce texte charme par sa douce résonnance musicale. Les notes de musique se lient aux mots comme par magie. Bravo pour cette belle création.
Merci Marie d’être passée me lire 🙂
Mon dieu, que l’exercice me semble difficile ! Tu t’en sors à merveille. Ton poème est musical à souhait.
Bravo !
oui Nadiège la consigne était compliquée! Je me suis bien amusée
C’est léger, chantant et musical à souhait. J’aime beaucoup, vraiment.
Hello Merci beaucoup de ta visite. Désolée du temps de réponse, j’ai un gros chantier d’écriture qui m’oblige à moins de vagabondage-lecture sur les blogs 🙂 Bon été.
Un chant bien de saison. Une consigne que tu as enrichie en rajoutant des notes à tous bouts de champs. Et le résultat est super… et rigolo ce qui ne gâche rien.
Merci John de ta lecture et de ton enthousiasme. Oui me suis un peu compliquée la tâche avec cette farandole de notes de musique,:)
Joli, l’écho des notes en début et fin de ligne. j’y avais pensé et puis j’ai vite abandonné, trop compliqué pour moi 🙂
En plus, tel que tu l’as écris, lu verticalement, ça fait des accords :
do 7 en début de vers et ré mineur 7 à la rime : il faudrait demander à Toulopéra de le chanter !!
et l’histoire est morale en diable, ce qui ne gâte rien
Merci Jérôme de ton passage. Alors là du coup tu me parles dans un langage totalement abscons. Je ne connais pas le solfège. J’ai pourtant une oreille musicale très affinée pour discerner des instruments dans une composition baroque ou une chanson dès le premier phrasé. Mais suis incapable de nommer notes et accords. Mon goût pour la musique et sa connaissance solfégique est l’affaire de mon fils cadet.
c’est pas dur : tes strophes commencent par do mi sol si et finissent par ré fa la do.
do mi sol c’est l’accord de do majeur, avec le si qui fait une 7 majeure
et
ré fa la, c’est un ré mineur, avec le do qui fait une septième mineure
donc, début de ligne : do majeur 7majeure, et fin de ligne ré mineur 7 mineure.
écrit c’est du charabia : demande à ton fils de te les jouer et tu entendras illico 🙂
J’en ai le tournis 🙂