Des gens bons à la tête de l’Art.

A partir d’une accroche de l’éveilleur d’idées créatrices et littéraires, Pascal PERRAT, il fallait raconter notre propre fuite de nos pensées tant il y avait du monde en action.

En cette canicule, je n’ai rien trouvé de mieux pour me faire chauffer la cafetière des neurones que d’écrire un polar. Alors entre les personnages principaux qui au début s’invitaient timidement avant maintenant de squatter mon canapé, mon lit, jusqu’à ma brosse à dents ! Oui, la tueuse ayant remarqué que j’avais une attention particulière devant le lavabo, s’est incrustée sur le rebord du capuchon du dentifrice. Je dois jongler à présent avec les personnages secondaires « Allez s’il vous plaît, vous n’pouvez pas caser mon neveu dans un p’tit rôle ? Oh la,la, ma filleule est fan du tapis rouge, elle a acquis de la prestance avec les gilets jaunes, j’vous assure, elle peut tout jouer ». Et j’en ai toute une liste. Non mais allô, j’écris un roman, je ne tourne pas un film ! Ah bon !? Ce n’est pas pareil !? Je croyais que vous écriviez un script ou un scénario non ?  Voilà ce qui se passe dans ma tête. Tout se petit monde veut tirer la couverture à lui, sans oublier les autres, ceux qui étaient là avant ! Ceux qui me répètent sans cesse « Demain est un autre jour, demain il fera jour » Vous me direz, ils sont calés ceux -là avec les lapalissades !! C’est vrai que je suis à la retraite, alors pourquoi me presser puisque j’ai tout mon temps. Y’en a même un, qui genre je me la pète avec le mot procrastination, m’a sorti : « Ne jamais remettre à demain, voire même à après-demain, ce que de toute façon, vu comment on lambine c’est qu’on ne le fera ni demain, ni jamais ! » J’ai bien aimé cette philosophie, sauf que du coup j’ai fichu tout ce qui me semblait non essentiel dans la fosse de l’Oubli et incité les autres à prendre des vacances, or depuis je n’ai plus d’inspiration pour écrire, et surtout il me manque du piment dans mon quotidien. Les « demains » deviennent aussi plat qu’un encéphalogramme d’une méduse, et les « aujourd’huis », sont d’un ennui à vous rendre l’écossage des petit-pois palpitant ! J’ai donc écrit au département SNCF ( oui on trouve tout chez Hassan Cé F) pour qu’il organise un charter de rapatriement de tout mon p’tit monde.

9 Comments

  • c’est tout à fait ça, les personnages qui se bousculent dans la tête, mènent leur propre vie et s’immiscent dans les conversations qu’on a avec soi-même 🙂

  • Tout cet exsudat de carbone, ajouté à la canicule… Un peu que je t’en ferais un charter de tout ce monde.
    J’écris également un feuilleton (au prétexte policier pour placer un pamphlet contre le capitalisime). Du coup, je vis aussi entouré de mes personnages. C’est tout nouveau pour moi (plutôt versé dans la poésie), mais, depuis un an, c’est comme si je m’étais invité dans une bande de copains, alors que… C’est bien l’inverse qui se produit !
    Profite bie, amie…

    • Suis ravie d’apprendre que tu écris un feuilleton. Comme toi j’étais versée dans la poésie , puis je suis passée aux nouvelles il y a trois ans et cette année après un vaudeville l’automne dernier j’en suis arrivée à ce challenge du roman. C’est une découverte pour un écrit qui devra faire 300 pages. Toutefois ayant beaucoup écrit de nouvelles ( 6000 à 8000 signes maxi avec espaces), je me rends compte qu’il faut bien tenir le fil de l’intrigue principal et ne pas se mélanger les pinceaux avec les personnages secondaires et leurs tracas. Du coup j’agis comme les enquêteurs, avec un grand panneau kraft, sur lequel je note les personnages, les relie entre eux d’une couleur pour liens officiels et autre couleur pour liens officieux. Puis j’affuble chacun d’aux d’un mot clé pour résumé l’intrigue. Par contre je ne sais pas encore couper le récit avec des chapitres. A très vite pour la suite de nos écrits respectifs 🙂

  • Ah ah, ça remue et ça secoue, c’est que c’est en bonne voie. Ces vacances sont tellement intenses de mon côté que niveau roman, j’ai rien commencé… alors je me penche sur d’autres projets, un nouveau recueil, de la réécriture… vivement que je retrouve le rythme car je suis pas fan des petits pois ;).

    • Un autre recueil? Youpii, bon courage et hâte d’avoir ton second opus. Après mon roman en cours je m’y lancerai. J’amasse quelques nouvelles pour l’instant.

  • Bonjour Mijo
    Hé oui ! Les mettre de côté un moment pour respirer. Pour avoir le plaisir de les retrouver. Avec eux, la vie est moins monotone. Nadiège

    • Hello Nadiège, oui c’est bien cela, ils pimentent notre quotidien 🙂

  • Excellent ! Il s’en passe des choses dans la tête d’un écrivain et ses personnages ne sont pas toujours tendres avec lui!
    Vivement qu’ils reviennent même si le quotidien peut être un peu torturé à leurs côtés.

    • Absolument Marie. En ce moment, j’écris un roman et ils sont nombreux à envahir mon espace de jour…comme de nuit 🙂

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